Vous n’avez pas pu les louper sur les réseaux : ces gens qui plaquent tout pour se créer une vie de rêve à Bali. Ils défilent là sous vos yeux, avec leurs villas de dingue, leurs sessions de travail dans des cafés branchés et leur mode de vie qui semble parfait… Mais alors, quelle est la réalité derrière les stories Instagram des digital nomads de Bali ? Pourquoi cette destination attire tant ? Quels sont les réels défis auxquels sont confrontés les freelances et travailleurs à distance sur place ? Je vous livre ici les dessous de mon propre parcours dans ce paradis tropical 🏝️
Sommaire
Qui je mets dans la case "digital nomad" et pourquoi je me considère comme telle ?
« Toi aussi, t’es digital nomad ? ». Je me suis aperçue récemment que je commençais à répondre par la positive à cette question. Tout bien considéré, j’ai quitté la France pour Bali il y a 1 an et demi, la plus grosse partie de mes revenus viennent d’activités en ligne et je suis ma propre patronne. Alors oui, je suis nomade numérique à Bali. Une situation qui me rapporte moins d’argent que mon ancienne situation de Content Manager en CDI à Paris, mais infiniment plus de sérénité et de bien-être physique comme psychique.
Pour clarifier les choses avant de plonger dans le cœur du sujet, j’utilise le terme de digital nomad à Bali de façon assez généralisée. Beaucoup de monde ici entre en effet dans une de ces catégories :
- « je suis freelance en statut auto-entrepreneur » ou
- « je gère mon propre business en ligne » ou
- « je bosse 100% en télétravail pour une boîte domiciliée en dehors de l’Indonésie »
Si je devais résumer ma propre situation, je dirais que : à l’heure où j’écris ces lignes, mes revenus issus du digital proviennent de ce blog, de missions freelance en tant que Rédactrice SEO et de coaching en ligne (dans le domaine du marketing). Ce n’est pas une situation toujours hyper stable, mais pour rien au monde je ne renoncerais à la liberté dont je jouis actuellement ☀️
Psst ! Si ce sujet vous intéresse, vous allez adorer l’article « Vivre à Bali : mon expérience et mes meilleurs conseils«
Pourquoi Bali est le paradis des digital nomads ?
Je me fais parfois un peu chambrer quand je mentionne le sujet du « nomade numérique à Bali« . Je sais très bien quel genre d’image vous vient à l’esprit : des coffee shops remplis de jeunes en tenue de plage, posés avec leurs laptops et un café glacé à la main ? J’aimerais bien vous contredire… sauf qu’on n’est pas loin de la réalité 😅 Mais alors, pourquoi Bali attire toujours plus de digital nomads ? Voici ce qui explique la popularité de l’île :
1. Un mode de vie infiniment plus chill
Beaucoup de digital nomads de Bali se retrouvent sur la vision du travail. Ce dernier n’est plus au centre de nos vies; il représente simplement un moyen de se faire kiffer à côté. J’ai évidemment rencontré des personnes qui se dédiaient entièrement à leur projet pro ici, mais de façon générale, la mentalité est très axée « je fais ce taff car il me permet de vivre confortablement en bossant moins, ce qui me permet de profiter à fond de tous les plaisirs de la vie ».
Une façon de penser qui matche super bien avec celle des Balinais, peuple merveilleux qui est l’incarnation même de la « chill attitude« . Pas de course à la richesse ici, d’ailleurs pas de course tout court : la réponse à tout est santaiiii (« relaaax », à dire avec beaucoup de désinvolture 😂). Adopter le mode de vie insulaire, c’est bosser moins d’heures qu’en France mais en apprenant à être tout aussi efficace. C’est prendre un jour off jeudi parce que « j’ai bien avancé hier ». C’est prendre une pause de 2h parce que les vagues sont bonnes à ce moment de la journée. Santai, quoi.
Tu te demandes comment devenir digital nomad ou encore quel boulot faire à Bali ? Tu aimerais avoir des retours d’expérience de quelqu’un qui est passé par là ? Je te donne des conseils personnalisés pendant un appel visio en tête à tête de 30 minutes, pour seulement 20€ (35€ pour 1h). C’est une petite somme qui me permet de me rémunérer pour le long travail fait sur ce blog 😌
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2. Plus de confort... sans casser sa tirelire
Elle est révolue, cette période où je me demandais « ai-je réellement envie de claquer 20 balles ? » avant de me faire un restau à Paris. Et celles/ceux qui me connaissent seront d’accord pour dire que je suis experte en parcimonie – en d’autres termes, je suis un rat 😂
Les nomades numériques de Bali s’accorderont tous là-dessus : pas besoin d’être millionnaire pour mener un train de vie tip top sur l’île des Dieux. Même avec un salaire qui serait considéré bas en France, on peut se faire des petits plaisirs qui seraient tout à fait inimaginables chez nous. Ça devient la norme de manger au restau tous les jours, d’avoir le ménage compris dans le loyer, d’aller régulièrement se faire les ongles ou masser…
Petite parenthèse sur ce sujet : en tant que digital nomad à Bali, soyez conscient de la chance que vous avez ! Il est incroyable de pouvoir profiter d’un coût de la vie si bas avec des salaires européens… La moindre des choses, c’est d’en faire profiter l’économie locale. À bon entendeur, salut.
3. L'Anglais comme lingua franca
En d’autres termes : quasiment tout le monde parle Anglais à Bali. Et je ne parle pas de l’Anglais aussi bancal que réticent des Français (haha) non, la majorité des Balinais sont très contents de faire un effort pour communiquer avec vous et ils sont à l’aise dans cette langue. Il faut dire qu’ils en parlent déjà au moins 2, si on compte l’Indonésien + le Balinais (plus d’infos sur les langues à Bali dans cet article).
Cela va de même avec les étrangers : hormis quelques Russes… et quelques Français, je n’ai presque jamais rencontré d’expats à Bali qui avaient un soucis avec l’Anglais. Promis, j’arrête de tirer à balles réelles sur mes compatriotes maintenant 😂
4. Internet partout
Cet été, je me suis pris des petites vacances en France pour profiter de ma famille et de mes amis. Avec tout le temps libre que j’ai eu à portée de main, j’ai continué de bosser sur quelques sujets. Sauf qu’en voulant me poser dans des cafés comme j’ai l’habitude de le faire à Bali, je me suis vite aperçue d’une chose : Paris n’est pas fait pour les digital nomads !
C’est bien simple, à Bali le moindre petit café ou restaurant dispose d’une connexion Wifi et en général, elle est même très bonne. Plus important encore : aucun employé n’oserait vous demander de consommer davantage ou de laisser votre place au bout d’un moment ! Bref, on vous laisse tranquille. Tout cela fait que je n’ai jamais pris d’abonnement à des espaces de coworking à Bali, car un nombre incalculable de cafés font tout aussi bien l’affaire. Si vous vous demandiez « où télétravailler à Bali ?« , voilà ma réponse 😉
5. La communauté de nomades
C’est l’ultime atout de taille qui attire les digital nomads à Bali tels des oiseaux migrateurs vers un paradis ensoleillé. Dans nos pays, vous entendrez souvent les freelances et autres professionnels à leur compte se plaindre du manque de vie sociale, voire de solitude due à leur situation. Mais parce qu’on est si nombreux à Bali, ce n’est pas le cas ici.
Il est vraiment facile de tomber sur des expats ou indonésiens à Bali qui bossent comme nomades numériques. Et d’avoir des amis qui partagent ton mode de vie, tes galères et ta vision du boulot, c’est sacrément cool, surtout quand tu viens de t’expatrier tout.e seul.e à l’autre bout du monde.
Quel visa pour les digital nomads à Bali ?
Oh le sujet qui fâche… Eh oui, en dépit des apparences, le visa n’est pas une mince affaire à Bali. En gros, voici les options qui se présentent à vous :
- pour les séjours inférieurs à 30 jours : pas de visa
- pour les séjours de 31 à 60 jours : visa touriste 211A
- pour les séjours de 6 mois : visa de visite C1
- sous réserve de cocher certains critères : visa digital nomad E33G
- si vous comptez passer plusieurs années en Indonésie et/ou lancer votre business ici : visa travail KITAS
A noter que tant que vous n’avez pas de visa travail, vous n’avez pas le droit de bosser avec une entreprise locale ou de vous faire des revenus avec une activité sur place. Officiellement, un visa touriste ou social vous interdit complètement de travailler en Indonésie, même si votre entreprise est domiciliée ailleurs. Officieusement, la grosse majorité des digital nomads utilisent ce genre de visa..!
Plus d’infos sur le site officiel de l’immigration indonésienne.
Les lois d’immigration changent régulièrement en Indonésie et il est assez difficile d’être constamment au courant des derniers updates, des potentiels nouveaux visas à Bali…. C’est pourquoi si vous restez ici sur le long terme et surtout si vous prévoyez d’investir sur place, je vous recommande de vous faire conseiller par des locaux dont c’est le métier d’accompagner les étrangers dans toute cette paperasse… Je me fais pour ma part assister par un contact de confiance sur les sujets administratifs / impôts / visa et je suis bien contente de l’avoir !
en parlant de paperasses...
N’oubliez pas de partir avec une bonne assurance internationale à Bali. Si vous ne savez pas où donner de la tête parmi toutes les assurances du marché, je vous recommande de jeter un œil à Chapka, testée et approuvée par beaucoup de mes amis étrangers ici :
Quelle ville choisir quand on est digital nomad à Bali ?
Petite mise en situation : vous venez d’atterrir à Bali, la valise remplie de toutes vos fringues d’été et le cœur plein d’espoir. Vous avez fait une croix sur votre petite routine française qui commençait sérieusement à vous déprimer et vous vous lancez tout.e seul.e dans cette nouvelle aventure, aussi excitante que flippante. Une des première questions que vous vous posez est sans aucun doute « où aller à Bali quand on est digital nomad ?« . On répond tout de suite à cette question !
Être digital nomad à Canggu
Je souffre un peu intérieurement en tapant ces mots car je boycotte tout ce que représente Canggu MAIS je me dois d’être impartiale dans ce blog… et il faut bien reconnaître que cette ville remporte le prix de popularité auprès des digital nomads.
Comme beaucoup de personnes qui vivent depuis un moment à Bali, je hais Canggu et son trafic monstrueux, sa population d’expats hyper m’as-tu vu, son manque total d’authenticité et sa plage qui n’est même pas jolie… Mais ce n’est que mon humble avis 😅 Si je me mets à la place d’une personne qui pose ses pieds pour la première fois à Bali, je peux comprendre que la grosse communauté de digital nomads sur place, le côté occidentalisé qui atténue le choc culturel et le choix énorme de lieux où sociabiliser soient des aspects qui font pencher la balance.
Bon à savoir : Canggu dispose de plein de spots de coworking ou même coliving, à l’image de Outpost.
Être digital nomad à Ubud
Ubud est une autre des options préférées des freelances et autres nomades à Bali. Il faut dire que cette ville qui est considérée comme le centre culturel de l’île a de nombreux atouts : son emplacement central, son énorme choix de cafés/restaurants et son environnement naturel tout à fait magique à mon sens (le centre est pour le moins bondé, mais il suffit de quelques minutes pour se retrouver dans les rizières ou la jungle 🐒). Et puis bien sûr, il y a une communauté d’étrangers sur place.
Pendant les 10 mois que j’ai passés à Ubud, j’ai déniché plein de lieux magnifiques pour bosser, comme par exemple le sublime coworking Beluna, qui a d’ailleurs été designé par le cabinet d’architecture de mon frère !
Pour connaître la liste entière de mes endroits préférés où travailler à Ubud, allez voir mon article « Best coffee shops to work in Ubud » (je n’ai qu’une version en Anglais).
Être digital nomad à Uluwatu
Voici l’exemple que je connais le mieux, car j’ai déménagé à Uluwatu quelques moi après m’être lancée en tant que freelance – et voilà 8 mois que j’y suis ! Uluwatu a un peu le combo gagnant pour moi : une communauté d’expats plus petite que celle de Canggu/Seminyak (ce qui facilite les rencontres), des paysages 10x plus pittoresques et tout ce qu’il faut pour bosser/sortir/faire la fête. Le p’tit bonus : plein de spots de surf pour celles/ceux qui pratiquent ce sport ou veulent s’y mettre 🏄♀️
Des endroits testés et approuvés pour travailler en tant que nomade numérique à Uluwatu : Monday coworking, Bukithub coworking et les cafés Satu Uluwatu, Ulu Garden, Hyghe… Pour n’en citer que quelques uns !
Encore plus d’infos sur Uluwatu dans cet article dédié à la destination !
D’autres villes de Bali adaptées aux digital nomads et auxquelles vous pouvez jeter un œil : Amed, Seminyak (dans la même veine, toutes les villes limitrophes à Canggu), Sanur.
Se faire un réseau en tant que digital nomad à Bali
C’est le dilemme auquel font face beaucoup de personnes qui bossent en ligne ! Comment rencontrer du monde et élargir son réseau ? Je vous rassure tout de suite, ce n’est pas bien sorcier. Partez déjà du principe que la majorité des gens qui vivent ici sont naturellement plus avenants et sociables (difficile de tirer la gueule quand on vit dans un tel paradis, non ? 😉). Puis viennent les nombreuses occasions de sociabiliser :
- au coworking (voir ceux que j’ai cités dans la partie précédente)
- dans les cafés
- dans les guest houses, colocations et autres logements partagés
- en surfant ou au cours de sport (les salles de sport sont très nombreuses à Bali)
- lors d’événements organisés par des groupes d’expats (mettez-vous sur des groupes Whatsapp type Noméo)
- et pourquoi pas même en soirée 🕺
Mes p'tits secrets pour se lancer comme nomade numérique à Bali
Les secrets pour réussir quand on bosse en ligne depuis Bali, c’est d’être :
- persévérant.e
- discipliné.e
- préparé.e
Pour le premier point : personne n’a dit qu’il était facile de survivre financièrement en tant que digital nomad… D’ailleurs ne me demandez pas quel est le salaire d’un digital nomad, car celui-ci peut évoluer selon de nombreux critères ! Ce qui est sûr, c’est qu’il faut du culot, de la patience, de la créativité et de la persévérance, surtout au début. On ne se bâtit pas une source de revenus solide ex nihilo en un claquement de doigt.
Concernant le second point : je vais être tout à fait franche avec vous. Entre la plage, le soleil et les amis qui ont tous des horaires de travail différents, il n’est pas toujours facile de se motiver à aller bosser dans son coin ! Pompon sur la Garonne, je souffre parfois de soucis de concentration… 😅 Je me lasse vite et j’ai donc besoin de changer de tâche et d’environnement de travail assez souvent. Bref, quelque soit la recette qui fonctionne pour vous, le principal quand on est sa/son propre patron.ne c’est d’avoir de la discipline, de trouver une routine et de s’y tenir.
Et pour le dernier point, mon conseil ultime : on ne se lance pas comme digital nomad à Bali sans un minimum de préparation ! Je parle en connaissance de cause : j’ai coaché plusieurs personnes en ligne pour les aider à s’installer à Bali et j’ai rencontré beaucoup de nomades et autres *pseudos* entrepreneurs… Autant vous dire que la réalité nous arrache parfois des rêves perchés (beaucoup) trop haut !
C’est tout pour cet article sur le sujet « digital nomad à Bali« … Quelles sont vos impressions ? Partagez tous vos retours en commentaire ci-dessous et ajoutez-moi sur Instagram pour rester au jus de mes aventures 😉
